vendredi 3 septembre 2010

A Montpellier, c'est trop des vg.

Il est temps que je raconte un peu ma vie. Du genre article faussement modeste et égocentrique. Le principe d'un blog à son nom ou d'une page facebook (site de partage de narcissiques et de voyeurs). Huhu, je ne suis pas comme ça. Du moins, j'espère. (Moment de remise en question profond, très profond.) Enfin bref.
J'ai des amis, des vrais, ceux que tu comptes sur les doigts de la main, ceux que tu différencies des copains. Mais pas un seul végétarien. J'aimerai bien en avoir un... d'ami végétarien.
Est-ce vraiment important d'être entouré de personnes ayant les mêmes convictions que toi?
Dans le fond ce n'est pas si indispensable; comme le dit si bien Gloria Gaynor: I will survive. ("tu sais que tu me plais avec tes références de merde?") Mais lorsqu'on a droit aux blagues vaseuses de la part d'omnivores de la catégorie beaufs de la fac, on a besoin de soutien. Chers lecteurs, merci d'être là.
Aujourd'hui, de passage à la fac, j'eus droit à ma première humiliation de l'année scolaire que je nommerais l'attaque-de-Vincent-que-j'aurais-tué-mais-il-y-avait-trop-de-témoins.
J'étais à l'entrée du bahut, dos au portail, face à la rue. J'étais seule et je cherchais mes amis à travers la foule d'étudiants. J'apercevais enfin une silhouette familière, un ami qui m'appelait du regard, un ami qui m'appelait tout court en fait: "Oh! Bulbizarre! Si t'as faim, on passe à Ikea, il y a des promos sur le bambou!"
Sortez la poutre et le duvet en chanvre bio, comme dirait l'autre, qu'il soit tué en bonne et due forme.
Tous les regards étaient braqués sur moi, avec des sales sourires du genre j'ai-pas-compris-la-blague-mais-c'est-pas-grave. En fait, ce n'était pas méchant, un peu lourd mais drôle, cela me donne une idée de ce qui m'attend pour le reste de l'année. Le reste de ma vie même.
P**ain, mais ils sont où les végétariens montpellierains?!!
"Pleures pas comme ça... Allez viens, on va à Ikea."